[presse] Princesse Bryone
Bryone l'insoumise
Romy Demaeseneer, Le Carnet et les Instants, août 2019
"Il était une fois la Bryone, une plante toxique et magique aussi appelée navet du diable. Est-ce celle-ci qui donne son nom à cette jeune princesse et à la légende qui lui est attachée ? Une légende que revisite pour nous Ludovic Flamant sous la forme sombre du conte. Et comme dans tous les contes, il y a la princesse, le roi autoritaire et surtout la forêt obscure et tentatrice. Il y a aussi l’ombre de la folie qui plane sur les protagonistes. Une démence, une obsession attisées par le secret sylvestre que Bryone cherche à percer. C’est que Bryone se sent à l’étroit dans ce château, dans ce village où les cloches de l’église, lancinantes, résonnent en elle comme un chœur :
Ô qu’as-tu vu Bryone ?
Nous voulons voir aussi…
Nous tournons avec avidité les quelques pages du volume, lecteurs impatients de savoir ce que les yeux de Bryone ont vu. On le sait, la forêt est le lieu fantastique et terrifiant où l’inanimé prend vie, où les perceptions se troublent pour faire surgir les dimensions cachées du féerique.
Ô qu’as-tu vu Bryone ?
Nous voulons voir aussi…
Oui, Bryone, dis-nous ce que masquent les fourrés au fond du jardin. La lisière est proche. Allez vas-y ! Brave les interdits ! Défie les codes ! Nous serons à l’écoute, attendrons les dévoilements de ton inconscient révélé au contact de la nature mystérieuse. Bryone, as-tu, comme Blanche-Neige, souffert les arêtes tranchantes des arbres griffus ? Ou bien n’est-ce qu’une hallucination ? Allez, dis-nous !
Ô qu’as-tu vu Bryone ?
Nous voulons voir aussi…
Vous voulez savoir ? Une seule chose à faire, emprunter le même chemin que la princesse, la suivre à la trace, s’aider des images-collages de Sara Gréselle pour la pister et dévorer ces lignes …comme un ogre !"
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