[presse] Un rêve
Une histoire tissée comme une trame, entre jour et nuit. (La revue des livres pour enfants)
Un rêve, La revue des Livres pour enfants, novembre 2023
Un spectacle merveilleux pour les yeux
Marie-Ange Barraud, Nantes LivrJeun, juillet 2023
"Dans ce rêve, il y a un dragon vert, un terrible monte-en l'air, un chat qui n'est guère souriant et un ours noir, à collier blanc...
Une rêverie d'enfant, pour les enfants, où se mêlent des mondes fantastiques habités de créatures inquiétantes et d'enfants héroïques.
Par une nuit obscure, dans la forêt inquiétante, nous accompagnons le jeune garçon, pendant son sommeil, dans les méandres de son imagination foisonnante. Un conte sans queue ni tête où s'enchaînent des courses poursuites, des batailles d'épées mais aussi des moments d'apaisement, comme le ballet maritime au milieu des poissons.
Ce voyage fantastique, dans l'obscurité de la nuit, nous révèle les peurs et les craintes de l'enfant qui va surmonter les épreuves avec d'autres enfants et vaincre les créatures menaçantes.
Puis c'est le soulagement, le jour est là et l'enfant se réveille seul dans sa chambre et peut jeter la nuit dans un puits.
Nous basculons dans le monde réel, un moment lumineux, éclairé par des soleils où l'enfant peut jouer avec ses amis dans la nature environnante : la balançoire, une grimpette dans les arbres, un jeu de cache-cache. Le décor coloré fait opposition à la sombre forêt du rêve.
Le texte poétique commence comme une comptine : « Il y a... ». une écriture enfantine en « attaché » vient planter le décor et les personnages. L'écriture est brodée en noir sur fond blanc. Des phrases courtes, légères, des mots simples enfantins annoncent les tableaux sur fond de tissus teints en bleu selon la technique du shibori. Cette technique traditionnelle japonaise laisse une marque permanente sur le tissu et sert de trame au déroulement du rêve.
On se glisse dans le rêve grâce à ces illustrations extraordinaires faites de motifs de couleurs vives brodés qui contrastent avec le fond. A la sortie du rêve, le tissu passe en négatif, il est blanc avec des traces de bleu.
Ce livre nous offre un spectacle merveilleux pour les yeux et nous plonge dans l'univers fantastique des enfants, peuplé de créatures inquiétantes, mais aussi de légèreté, de jeux. Un album extraordinaire qui combine à la fois un récit imaginé et des images fantasmagoriques."
Un livre à toucher et très touchant
Beaux Arts, 10 livres jeunesse qui emballeront vos enfants à Noël, Malika Bauwens, décembre 2022
Mais que glisser cette année dans leurs petits souliers ? Albums, contes, ouvrages à toucher, à scruter… À l’approche des fêtes de fin d’année, et alors que le Salon du livre et de la presse jeunesse bat son plein à Montreuil, Beaux Arts vous a préparé une liste de 10 livres géniaux pour les enfants de 2 à 10 ans… À adresser vite au père Noël !
1. Dès 2 ans – L’attrape-rêve pour petits tout en broderies
C’est un livre à toucher et très touchant. Karen Hottois a imaginé le rêve d’un enfant et Sandra Dufour lui a donné vie grâce à ses talents de broderie. Dragon vert, ours noir, chat mal luné… Dans la forêt ou dans la nuit, on adore laisser nos doigts glisser sur les lignes et personnages brodés sur le shibori, la technique traditionnelle japonaise utilisée comme trame pour cet album. Cette méthode de teinture à réserve laisse une trace, une empreinte permanente sur le tissu… Comme les souvenirs nous restent parfois d’un rêve !
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Un petit bijou
BX1, émission Les Passeurs de Culture, Muriel Limbosch, novembre 2022
à écouter ici
La force de l'imaginaire
Lu et partagé, octobre 2022
Coup de coeur
La revue des livres pour enfant, janvier 2023
Chronique des A.T.I.
Brigitte Van Den Bossche | 20 mars 2023
Dans Un rêve, on voyage dans l’inconscient imagé d’un enfant, nourri d’épisodes fantastiques, puis on émerge sans transition dans sa réalité toute simple, légère, aérienne. Deux scènes, deux temps composent cet album d’une poésie verbale et d’une beauté graphique singulières : il y a la nuit, il y a le jour ; le lit d’une part et la balançoire d’autre part ; la sombre forêt d’un côté, un tapis coloré de fleurs de l’autre. Il y a l’obscurité dense et les craintes parfois irrationnelles qu’elle génère, il y a la clarté d’un moment solaire et la tendre légèreté à laquelle renvoie la lumière. A cheval sur ces deux mondes contrastés – intérieur et extérieur – figure un même garçonnet aux cheveux dorés, vêtu d’une marinière. Il n’est pas nommé et ça n’a pas d’importance. Ce qu’il est par contre, son statut, est fondamental : il appartient à la communauté des enfants.
Animé d’une imagination foisonnante pendant son sommeil, le garçonnet nous invite dans les méandres de son rêve où, dans une obscure forêt, se confrontent des bestioles inquiétantes, des êtres malfaisants et une petite armada d’enfants héroïques ; péripéties, batailles et courses-poursuites, ponctuées de petits moments salvateurs, s’enchaînent. Et puis, c’est le réveil. Et avec lui, le soulagement de l’enfant qui va jeter « toute la nuit dans un puits » et ainsi s’offrir un moment d’épanouissement à l’air libre, de rêvasserie au soleil, de jeux dans la nature environnementale – ici la balançoire, là la cabane, ici la cachette, là les mains en pleine terre, là encore la grimpette à l’arbre… Imprégnée d’une joyeuse vitalité enfantine, la dernière scène fait écho à l’une du rêve.
L’univers des contes colore Un rêve. Les enfants (héros) dans la forêt (lieu d’épreuves), les êtres peu fréquentables (chat déplaisant) voire menaçants (« monstre vert » et « terrible monte-en-l’air » !), la confrontation des uns avec les autres (combat d’épées, scène de traque), le moment d’apaisement (voltige et ballet maritimes), les rebondissements redoutables (surgissement de l’ours féroce), les images parfois angoissantes (rapt d’un bébé), la délivrance finale (le réveil individuel et le jeu collectif)… tous ces éléments inscrivent le rêve du garçonnet dans un cadre fabuleux. Et la symbolique des nombres, qui imprègne également tant de contes, nourrit l’album dans son intégralité : du rêve à la réalité, ce sont douze arbres et un brin de buis, quatre êtres malfaisants, treize soleils et un nuage qui parsèment le récit.
Deux artistes tissent cet album littéralement extra ordinaire, tant dans sa narration textuelle que dans l’imagerie. Karen Hottois nous livre une courte et merveilleuse histoire faite à la fois de fantasmagories et d’insouciances enfantines – l’éditeur, Esperluète, évoque finement une histoire-comptine. Sandra Dufour, quant à elle, nous offre une expérience visuelle saisissante : broderies de figures et écritures cursives, associées à un support de tissus teintés selon la technique traditionnelle japonaise du shibori, produisent une œuvre éblouissante, inspirée et inspirante.
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