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Un grand amour

Nicole Malinconi récit

14 € • 11 x 19 cm • 52 pages • isbn 9782359840780 • 1ère édition 2015réédition 2017 • collection En toutes lettres

 

Franz Stangl, ex-commandant du camp d’extermination de Treblinka, fut arrêté au Brésil, incarcéré à la prison de Düsseldorf et condamné à la réclusion à perpétuité en 1970. Theresa Stangl, sa veuve, est restée dans leur maison de Sao Paulo où ils avaient vécu incognito durant seize ans avec leurs enfants. C’est là, juste après la mort de son mari, en 1971, qu’elle a reçu la visite de Gitta Sereny, journaliste, qui lui a demandé de parler de son mari, de leur vie, de ce qu’elle savait, elle, de Treblinka. Gitta Sereny s’était déjà entretenue à plusieurs reprises avec Franz Stangl ; elle préparait un livre intitulé Au cœur des ténèbres. Il s’agissait pour elle de savoir comment, par quels nouages de son histoire, quel oubli de lui-même, un homme peut-il en arriver à organiser, à commander la mise à mort de centaines de milliers d’autres, comme on dirige une entreprise? Mais, aussi, de comprendre comment sa femme est restée à ses côtés.

Nicole Malinconi donne voix à Theresa Stangl et c’est la parole de Theresa qui nous emmène dans les méandres de sa pensée : des doutes aux renoncements, de la certitude à la mise en lumière des mensonges de son mari. Jusqu’à sa rencontre avec Gitta Sereny, qui lui pose des questions, jusqu’à la dernière, la plus terrible d’entre elles.

Dans son parcours d’écriture, Nicole Malinconi interroge la question de la limite en écriture. Comment, à travers les mots, peut-on aussi dire l’innommable à travers les tourments d’une femme déchirée entre son amour pour son mari et l’insoutenable conscience de ses actes, Nicole Malinconi explore la capacité qu’a la littérature de poser des mots justes sur une réalité complexe.

 

 

On en parle dans la presse !

 

« Un livre qui se lit d'un trait comme un alcool fort. Brûlant. »
Monique Verdussen, La Libre Belgique, mars 2015 (article à lire ici)

 

« Avec la sobriété, l’économie et l’éthique que nous lui connaissons, Nicole Malinconi a écrit, osant creuser les profondeurs les plus sombres, un grand texte sur l’amour. Qui concernera, entre autre, toutes celles et ceux qui n’ont pas osé poser la question du choix (quelle qu’en soit la nature) à l’être aimé, par peur de le perdre. Et qui, un jour, trop tard, ont compris (ou pas) que c’était la question de l’amour même, cette question-là. »
Michel Zumkir, Le Carnet et les Instants, mars 2015 (article à lire ici)

 

« Une nouvelle très forte, très intelligente. Aussi forte et intelligente que Le tort du soldat d'Erri De Luca. Ce qui n'est pas peu dire. »
Jean-Claude Van Troyen, Le Soir, juillet 2015 (article à lire ici)

 

à propos de l'écriture de Nicole Malinconi

« Jamais Nicole Malinconi ne s’exprime en ces termes de constat ou de devoir. Loin de toute généralité tout autant que de la référence précise au documentaire, elle adopte le seul discours qui vaille pour rendre compte d’une telle réalité, le littéraire. Laisser les mots advenir, comme elle le dit souvent, c’est sa démarche. Ces mots qui sont la seule résistance au silence, au manque, à l’incertitude. Ces mots entendus, perçus, selon elle, bruts le plus souvent, qui entraînent la pensée, mais qu’il faut pourtant guider. Non pas en les enserrant dans une syntaxe complexe, guindée qui ne leur conviendrait guère par ce qu’elle imposerait de loi, mais qu’elle laisse aller, dans des énumérations parfois litaniques et qui s’insèrent tout naturellement dans des suites de présentatifs : c’est… il y a…
Mais qu’on ne s’y trompe pas, cette écriture aux allures si simples est le fruit d’une décantation rigoureuse, d’un travail qui dénude la langue jusqu’à l’os pour ensuite recréer une parole inouïe. »
Jeannine Paque, à propos du livre Elles quatre. Une adoption (éd. Esperluète, 2012), Le Carnet et les Instants, novembre 2012.

 

à l'agenda

Du 26 octobre au 19 novembre au Théâtre des Martyrs, Janine Godinas incarnera Theresa Stangl, épouse de Franz Stangl, commandant nazi. Une mise en scène de Jean-Claude Berutti, produite par le Rideau de Bruxelles.

 

 

 

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