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Le jour coude-à-coude

Colette Nys-Mazure poèmes  Camille Nicolle dessins

14,50 € • 11 x 19 cm • 64 pages • isbn 9782359841237 • février 2020 • coll. L'Estran

 

 J’ai passionnément requis un refuge, un antre, un abri où façonner ces poèmes, les lier, les relier. Je voulais me dérober aux rais de l’immédiat, m’éclipser, ignorer le chantier voisin, l’irruption du téléphone, les visites impromptues.

 

L’aube arrive. Pour l’écrivaine, elle est féconde. Elle se retire de l’agitation naissante, fait un pas de côté pour mieux observer le monde qui l’entoure, avant d’y revenir, alerte, à l’écoute et disponible.
Colette Nys-Mazure évoque l’excitation du nouveau projet qui prend aux tripes, mais aussi l’angoisse de l’écriture, le saut dans le vide, et surtout la nécessaire confiance dans le processus journalier.

À partir de quand cesse-t-on de regarder vers l’avenir et regarde-t-on les souvenirs, le passé ? quelle place trouver dans le tumulte du monde ? quel juste endroit pour le poète ?

Colette Nys livre ici des poèmes simples, généreux, d’une écriture à fleur de peau ; de courts textes autobiographiques emmènent le lecteur vers un territoire commun. Elle met en mots ce qui la fait vibrer, lui donne envie de s’éveiller chaque matin ; ce qui l’inquiète, la nuit tombée. Elle parle de l’âge, des amis proches en allés, de l’absence et du souvenir. Mais aussi de la vie qui jaillit, du jour qui nous hèle chaque matin les uns près des autres, coude-à-coude.

Camille Nicolle accompagne le texte de ses formes en aplats qui font émerger la lumière. Un cheminement progresse dans le livre sous forme de rais de lumière tantôt phares tantôt lucioles, qui accompagnent, devancent ou attendent les mots.

 

Dans la presse

"Si l'on n'est pas tout à fait sûr que la poésie sauvera le monde, on est au moins sûr qu'elle peut nous nourrir, et nous faire grandir dans l'espérance. Jamais ailleurs que dans la poésie, l'éclair de l'esprit ne se fait plus fulgurant. Colette Nys-Mazure, la grande dame de la poésie et des lettres belges francophones, est l'auteur de nombreux ouvrages où l'enfance, la peinture, la mémoire, la nature, la foi et la prière se rassemblent avec une cohérence sensible. (…) Elle fait son miel aussi bien de la vieillesse et de la mort que des voyages en train qu'elle pratique à outrance ou des souvenirs enfouis qu'elle fait ressurgir tels des bulles à la surface du poème. Et si c'était tout simplement ça le bonheur?" Françoise Objois, La Croix du Nord, mai 2020 (lien vers l'article)

 

"Le blanc, le noir – entre, le gris. Le vertical, l’horizontal – la diagonale parfois. La présence, l’absence – en pointillés. (…) Rester, partir – revenir. Dehors, dedans – ou ailleurs, peut-être. Opposés, indissociables – coude à coude. Ce sont là quelques-unes des dimensions, proches, éloignées, que Colette Nys-Mazure effleure ou pénètre dans son dernier recueil." Samia Hammami, Le Carnet et les Instants, février 2020.


"Chaque page, écrite ou illustrée, s'ancre dans une attention aux liens engrangés au fil des jours. L'écriture, comme le dessin, exige solitude et détermination." Françoise Lison-Leroy, Le Courrier de l'Escaut, mars 2020. (à lire ici)


"Colette Nys-Mazure écrit sur le temps qui passe, les corps qui vieillissent et flétrissent, mais aussi les agacements ordinaires, tous ces petits bruits qui abîment le silence. Observatrice aguerrie, elle perçoit la fuite du temps, la vieillesse qui s’approche à pas mesurés, puis de plus en plus rapprochés. (…) Le jour coude-à-coude est aussi un éloge de l’enfance et de ses réminiscences au goût acidulé et charnu d’autrefois. Le confinement actuel permet de goûter des plaisirs domestiques simples. Souhaitons, dès lors, à Colette Nys-Mazure de s’y adonner, loin des multiples sollicitations. Car la poésie demeure pour elle un devoir, puisqu’elle se fait « passeuse d’existences mutilées, vacillantes »." Angélique Tasiaux, Cathobel, avril 2020.


"Pour que naissent ces images chargées d'émotions, l'Autriche est attentive à son quotidien : le camion des éboueurs, un oisillon échoué sur son paillasson, un voyage en train, des visages captés…" Michel Paquot, L'appel, mai 2020.


"Elle aime écrire à l'aube, Colette Nys-Mazure, en cette heure indécise où le noir de la nuit le cède à la lumière montante. A l'aurore qui a "un pied dans le jour et l'autre, enlisé", promesse de joie." Geneviève de Simone-Cornet, L'Echo, mars 2020.

 

 

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