Nicole Le Bris est agrégée de lettres classiques, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure et de l’Institut des Langues Orientales à Paris. Elle a enseigné à l’université de Tunis et à Nice. Cette dernière décennie elle s’est consacrée à la traduction et au commentaire de l’œuvre d’Annemarie Schwarzenbach en collaboration avec Dominique Miermont (en particulier, aux Editions Esperluète, Rives du Congo, Les Quarante Colonnes du souvenir, et Le Fleuve); et, parallèlement, à la traduction de textes de grec moderne. La littérature grecque, vers laquelle l’a originellement poussée le désir d’éprouver le rapport entre la Grèce antique et la Grèce actuelle, est le centre constant de son intérêt.
Elle a traduit Kostas Hadzopoulos et Ménis Koumandaréas. Le prix de la Société des traducteurs helléniques (Athènes) a été décerné à son premier travail sur Hadzopoulos. Actuellement, la traduction du roman de Dimitris Psychoyos, Il neige calmement sur Agriolefkès (2012), doit paraître incessamment. Celle du texte de Koumandaréas, Play, est prévue pour février 2016. Dans son travail de « passeur » entre les langues elle est soutenue par les convictions exprimées jadis par Gœthe, sur l’importance des traductions au service de la Weltliteratur, la « littérature-monde » ou « littérature universelle ». La nouvelle Le fils du concierge que nous présentons montre chez l’écrivain un don d’empathie – servi par une particulière souplesse stylistique – qui peut être vu comme le meilleur de son talent.