Je marche lentement au bord de la mer dans l’air chaud presque tangible. Languide je regarde vers le large, lève aussi la tête vers le ciel. On pourrait penser… vous pourriez penser que j’observe le vol plané d’une mouette ou la métamorphose d’un nuage.
Quatre portraits s’enchevêtrent dans l’écriture et le récit, comme autant de chapitres dans lesquels les personnages se répondent de paragraphes en paragraphes.
En se complétant, les Portraits composent alors une histoire où chacun est en quête d’absolu. Chaque personnage fut un jour à la marge – de sa vie, de la vie des autres –, chaque personnage cherche l’amour ou la reconnaissance pour se construire.
Et l’écriture de Laurent Georjin pose chaque décor et chaque caractère, par petites touches, pour que le tout se compose dans l’imaginaire du lecteur. Les dessins au crayon d’Anne Marie Finné le rejoignent dans cette démarche. À l’image du nuage du titre, dont la fixité n’est jamais acquise, Evangéline, Carmen, Balssen et Ismaël, se mettent en mouvement dans le récit nous laissant quelques traces de leurs histoires.