Lundi 2 décembre 2002. 5 PM. Lhassa. Tibet.
(après / pendant / avant)
: plus petits [au pluriel]
— sur les chemins.
Du ciel.
On ne regardera pas manger les vautours.
Il y aura des chants
/ tout autour — bleus.
Les mains tendues vers…
Lundi.
Rien qu’un peu de poussière.
En 2004, Dimanche a déposé sur le papier une parole spontanée et nécessaire. Aujourd’hui, Le lundi d’après le prolonge. Deuxième volet d’un diptyque qui nous emmène sur les chemins d’Extrême-Orient, prétextes à la recherche et à l’introspection, à la méditation et à la rêverie.
Une femme aux confins du monde, et de son monde, photographie et écrit sa démarche artistique.
Une écriture travaillée, à la ponctuation expressive et au style allusif, génère des textes au statut multiple, une poésie des chemins, réels ou intérieurs.
« Lundi reste lendemain de dimanche. Le jour est choisi, revient de semaine en semaine, se dissout dans l’écriture. Les lundis s’arrachent comme des peaux, se taisent, dorment, se perdent, partent comme du savon. À croire que le temps s’effiloche lui-même, qu’il n’a pas d’existence. Pourtant maître de tout. Alors, dans ce temps qui fuit, d’une femme en voyage, sourdent quelques mots, quelques photographies, de petites évanescences retenues du bout d’elle-même. »
Jean-François Pirson